L’agrivoltaïsme, une solution durable et aux multiples plus values.

Qu’est-ce que l’agrivoltaïsme ?

Ces derniers temps, il est difficile de différencier les termes de l’agrivoltaisme, du photovoltaïque au sol. Pourtant, les deux solutions sont bien différentes. Focus ce mois-ci sur l’agrivoltaisme : le photovoltaïque, au service des productions agricoles.

L’objectif de l’agrivoltaisme est de combiner deux productions : agricole et énergétique.

“Les systèmes agrivoltaïques s’inspirent du principe des cultures étagées et de l’agroforesterie, où plusieurs espèces sont cultivées sur différents niveaux, créant ainsi une synergie entre elles. L’étage du haut est ici constitué de panneaux photovoltaïques.”

(INRAE, 26 juin 2017)

 

L’installation de panneaux au-dessus de diverses productions agricoles (avicoles, arboriculture, viticultures, céréalières, élevages bovins, …) permet de garder l’activité agricole première, tout en mettant en place une solution environnementale fiable.

Ces grandes lignées de panneaux n’ont pas d’impacts néfastes pour l’activité en dessous, bien au contraire, elles permettent de s’adapter à différents besoins du monde agricole et de l’environnement.

Différents types d’installations sont possibles, en fonction des besoins de l’exploitant et de ses activités.

Les panneaux sont de plus en plus modernes et s’adaptent à différentes problématiques agricoles :

Qu’elles portent sur le bien-être des animaux ou sur les conditions météorologiques sur les productions. En effet, l’agrivoltaïsme va plus loin que cette seule mixité d’usage et vise une synergie entre la production agricole et la production électrique. Les dernières innovations en la matière permettent de contrôler, de façon automatique, ou manuelle, les inclinaisons des panneaux afin de maîtriser leurs impacts sur les cultures.

Cette avancée dans l’environnement agricole a montré de nombreux bienfaits. Notamment dans la production viticole dans les régions fortement touchées lors des sécheresses de 2022. Les zones bénéficiaires de cette synergie ont pu obtenir un bon développement des raisins jusqu’à la période de vendange.

Dans d’autres systèmes de culture, cette double production montre un grand nombre d’avantages et peut être assimilée à de l’agroécologie moderne.

En résumé, l’agrivoltaïsme permet à l’agriculteur de produire de l’électricité sur ses terres, tout en préservant la viabilité de ses productions.

Dalle Consulting est à  votre disposition, vous les agriculteurs, pour vous accompagner dans ce projet chronophage.

Notre unique objectif, en tant que cabinet indépendant et de préserver vos intérêts, votre propriété.

Il est fondamental que vous ayez une appropriation de votre projet, que vous en soyez acteur et que vous tiriez les pleins bénéfices de cette installation. L’exploitant, propriétaire foncier, doit sortir l’ensemble des avantages du contexte environnemental de sa parcelle. Le montage d’un projet agrivoltaïque est complexe, mais nous serons là pour structurer dans la mise en place de cette installation sur le plan administratif, gestion des pré-études, jusqu’à la mise en relations avec les installateurs.

L’agribusiness du mois

Au mois de mars, nous avons eu la chance de rencontrer et d’écouter l’histoire de Jean-Baptiste Vervy, cofondateur de Papote !

Eléonore Pierlot, notre collaboratrice, est allée à sa rencontre.

Merci à lui d’avoir répondu à nos questions et d’avoir ouvert les portes de sa production.

  • Pouvez-vous vous présenter et décrire votre exploitation agricole ? 

Bonjour, je m’appelle Jean-Baptiste, je suis installé dans la ferme des Grandes Tuileries, à Sézanne, dans la Marne depuis 2007.

Mon activité agricole est essentiellement basée sur la production céréalière. À côté de la ferme, j’ai toujours eu des métiers en parallèle, et c’est encore le cas aujourd’hui. J’ai monté une startup, puis mon entreprise de fabrication de pâtes avec ma compagne….

En bref je me suis toujours dédié à mon exploitation, mais également à la diversification d’activités pour pouvoir enrichir mes connaissances, mon ouverture d’esprit, mes contacts…

D’ailleurs, aujourd’hui je suis associé à deux autres propriétaires d’exploitations agricoles, avec qui nous partageons l’ensemble des biens matériels et des tâches.

  • Comment l’envie d’entreprendre vous est venue ?

L’exemple de mes parents, qui pensaient qu’avoir une exploitation agricole s’arrêtait à s’occuper d’une ferme, et que ce métier devait rester uniquement un métier dur et laborieux. J’en avais marre d’entendre constamment “Je ne peux pas”, “ce n’est pas possible”, alors ça m’a poussé à aller voir ailleurs, et d’aller au-delà de l’exploitation qui ne présentait pas de bons prévisionnels.

  • Quelle est l’idée, le concept que vous avez développé? 

En collaboration avec ma compagne, Caroline, nous avons développé une production de pâtes. Le blé dur est cultivé dans notre exploitation agricole, et la production est localisée au même endroit ! Notre but est que nos pâtes relèvent trois objectifs : la séquestration du carbone pour lutter contre l’effet de serre, l’amélioration de la biodiversité, et la protection des sols.

  • Quels sont vos objectifs pour le futur? Qu’est-ce qui vous motive à innover ?

Nous souhaitons nous développer encore plus, augmenter les volumes de production. Nous avons également des objectifs interne :

  • Assumer les hausses des prix,
  • Pouvoir embaucher,
  • Apprendre encore et toujours à gérer et maîtriser le temps de production, de nettoyage, de conditionnement…

Notre but à travers notre communication et de pouvoir nous détacher de notre image de petits producteurs locaux. Nous travaillons beaucoup sur l’aspect marketing afin de pouvoir passer au level supérieur, et ainsi nous développer nationalement, et pouvoir commercialiser auprès d’entreprises, de chaînes d’hôtelleries …

  • Avez-vous un conseil pour les personnes qui ont peur d’entreprendre ?

Il faut oser ! Il faut faire l’effort de s’ouvrir pour pouvoir s’inspirer autour de nous, pour pouvoir se remettre en cause, nous et nos idées.

Il faut réaliser que nous sommes maîtres de nos destins, et qu’il faut se prendre en main, et essayer, quitte à rencontrer des échecs. D’ailleurs, les échecs sont les expériences les plus formatrices, il faut donc surpasser cette peur.

Par dessus tout, il ne faut jamais écouter ceux qui diront que ce n’est pas possible. Il faut être fier d’avoir essayé, d’avoir tenté, car il est essentiel de savoir que ce ne sera jamais simple.

Enfin, je dirai qu’il faut accepter le jeu du collectif, car c’est auprès des autres que l’on s’inspire le plus. Il est parfois important de s’allier avec des caractères qui complètent, voire qui sont l’opposé du nôtre. C’est ce qui nous fait progresser plus vite, et nous fait devenir plus fort, et donc innovant.

  • Quels sont vos idées pour le futurs ? Vos objectifs en termes de business plan ? 

Nous avons comme but principal de faire du volume, pour pouvoir assumer les couts fixes.

Nous avons 4 canaux de diffusion :

  • En direct à la ferme, ou sur des marchés locaux
  • En ligne, grâce à notre site internet
  • En circuit de distribution (surtout en grande et moyennes surfaces)
  • Et nous commençons à nous développer auprès de la restauration collective.

Le dernier canal nous permet de connaître l’envers du décors, et nous apprend donc à nous diversifier. C’est un début, mais nous souhaitons continuer de travailler dessus.

Nous investissons beaucoup sur l’image de la marque, sur le marketing, la communication, et le digital en général. Nous souhaitons alors continuer de nous développer sur ce point là pour continuer d’être contactés par des hôtels par exemple.

Jean-Baptiste Vervy, cofondateur de Papote et exploitant agricole – Papote